vendredi 9 juillet 2010

Suis-je un Africain en colère?

Bon premièrement, mettons les choses au clair, je ne suis pas Africain.

Bien sûr que mon attention est tournée vers l'Afrique du Sud ces temps-ci avec la diarrhée d'analyse et de couverture médiatique dont est victime ce pauvre pays.

Plus sérieusement, ce pourrait être une bonne occasion d'exposer les côtés heureux de ce continent trop souvent dépeint sous un voile d'austérité, de drame et de misère.

Je m'égare. Tout ça pour dire que à quoi pense un Sud-Africain en écoutant la toune de Shakira et celle de l'autre chose bine de Toronto? Je pense que ça doit sonner comme ça dans sa tête: «Shit!... Man!... Fuck! On en fait pas de musique nous autre? ... Criss!»

Ouin c'est un peu ça.

jeudi 8 juillet 2010

Pause de soleil et de chaleur

Nous entrons dans le froid intersidéral de l'impertinence journalistique.

Dans un article sur cyberpresse.ca, on s'intéresse à la piscipédicurie, pratique d'origine turque (selon l'article) consistant à plonger les pieds dans un aquarium de poissons mangeurs de peaux mortes de pieds.

La journaliste est allée demander l'avis de dermatologues Y (très Y).
Première réaction: "«C'est n'importe quoi», dit Pascale Marinier, qui n'a par ailleurs jamais entendu parler de la pratique". Qui n'a jamais entendu parler de la pratique! Pourquoi que criss la journaliste met ça dans son article! Est-ce que ça nous permet de comprendre que les dermatologues pensent que c'est n'importe quoi? L'avis d'une dermatologue qui n'a jamais entendu parler d'une pratique vieille de 200 ans (toujours selon l'article) est-il pertinent? Peut-être est-elle une dermatologue très qualifiée, mais m'aide-t'elle, moi lecteur, à comprendre et à me positionner sur la piscipédicurie?

Juste après: «Je n'ai pas d'opinion professionnelle sur l'utilisation des poissons en esthétique, dit pour sa part Jean-François Tremblay, dermatologue au CHUM». Bon voilà du professionnalisme, je ne sais pas ce que c'est et je n'ai donc pas de conclusion à en faire par rapport à ma profession. Ça aurait dû s'arrêter là, et ensuite la journaliste aurait pu se forcer et chercher une voix professionnelle ou une opinion scientifique sur le sujet. Mais non, paraîtrait que l'opinion personnelle d'un expert qui ne sait pas est très pertinente, et c'est pourquoi la journaliste transcrit les propos du monsieur: «mais personnellement je ne mettrais jamais mes pieds là-dedans!»

Je suis un assez jeune lecteur de La Presse, mais j'ai l'impression que ce journal se JournaldeMontréalise de plus en plus.