mercredi 31 décembre 2008
mardi 30 décembre 2008
mercredi 24 décembre 2008
samedi 20 décembre 2008
jeudi 18 décembre 2008
Chapitre 2 : Marcher droit
Je suis dehors, le vent souffle un peu plus fort. J'entends le tonnerre qui gronde au loin. Un orage se prépare. Plutôt rare si tard dans la saison. Deux personnes me traîne par les bras et une troisième marche derrière. Le sac de toile qui couvre mon visage colle à ma peau. La lourde odeur de chat mort qui y règne a cessé de m'importuner pendant le voyage dans le coffre de la voiture. C'est une pratique courante chez nous. La mafia utilise des têtes de chevaux, nous des chats. Et les têtes de chats, il faut les ranger à quelque part. Chacun ses moyens.
"Tabarnak! Arrêtez de niaiser les gars, ça pu l'criss la d'dans" entonnais-je d'un ton minable. Jouer la comédie me fait gagner beaucoup de temps depuis ce matin. "Fuck man, ferme ta yeule!" Ce lourd accent anglais appartient à D'jee. Excellent. "That's what I said to Sam when I fucked her in your car shithead." Le coup de poing au ventre m'arracha un hurlement de douleur que je ponctua d'un sourire sadique. Je m'effondrai dans leurs bras. Les deux hommes durent me traîner le reste du chemin."Ici c'est bon. Retournez-le." Ils obéirent. On obéit toujours à la voix grasse et autoritaire d'Yvan. "Pensais-tu vraiment t'en tirer G-?"
En y repensant bien, voler la coke n'était pas une si bonne idée. Les gangs de rue sont beaucoup trop paranoïaques. Et puis je n'aurais jamais pu la revendre sans me qu'on pose des questions. J'ai agis trop vite. Ce n'est plus important. "Non mais j'pensais que j'allais réussir à courir plus vite que ta graisse." "Shut the fuck up punk!" répondis D'jee. Cette fois, le coup de poing alla sur ma mâchoire et fut beaucoup plus désagréable à recevoir. Une énorme main se posa sur ma tête et arracha le sac de toile. L'air froid fouetta mon visage avec une brutalité qui me coupa le souffle. Il faisait beaucoup plus sombre que je ne l'aurais pensé. Les nuages noirs se présentèrent en grondant de nouveau. Yvan me contempla du haut de son obésité pathologique. D'jee et l'inconnu se dégagèrent de moi et allèrent à ses cotés. Mes yeux se verrouillèrent sur ceux d'Yvan. "C'est vraiment dommage d'en arriver là, t'es jeune. Je t'aimais bien." J'explosai. "Fuckin' pédophile, vieux câliss, asti de gros porc. Si tu penses que la coke est la seul chose de j'ai volé tu te met un tabarnak de doigt dans l'œil!" Je connais déjà l'issue alors aussi bien en profiter. Les deux autres retenaient leurs rires. "Ça suffit." Yvan dégaina son Glock et tira. La balle fit éclater ma rotule. D'jee s'élança immédiatement. Son cri se mélangea au miens. Il me frappa au visage et je tombai.
Dans le ravin.
Pendant ma chute, le vent me siffla ma sentence dans l'oreille alors que le ciel approuva d'un violent coup de tonnerre. Le voile blanc tomba.
Mon réveil fut soudain et brutal. Le ciel s'était éclairci. La douleur sillonnait mes nerfs d'un bout à l'autre de mon corps et fit tournoyer mes pensées jusqu'à les rendre inintelligibles. Plus rien ne répondais. Seule ma bouche parvint à communiquer mon désespoir au petit ruisseau près duquel je me trouvais. Et c'est dans cet état lamentable que j'aperçus une décapotable rouge venir s'écraser quelques mètres plus loin. Les sons discordant de la tôle qui se tord, du verre qui éclate et de la mécanique qui craque entonnèrent le thème de fermeture de ce 17ème chapitre de ma vie.
(à suivre)
"Tabarnak! Arrêtez de niaiser les gars, ça pu l'criss la d'dans" entonnais-je d'un ton minable. Jouer la comédie me fait gagner beaucoup de temps depuis ce matin. "Fuck man, ferme ta yeule!" Ce lourd accent anglais appartient à D'jee. Excellent. "That's what I said to Sam when I fucked her in your car shithead." Le coup de poing au ventre m'arracha un hurlement de douleur que je ponctua d'un sourire sadique. Je m'effondrai dans leurs bras. Les deux hommes durent me traîner le reste du chemin."Ici c'est bon. Retournez-le." Ils obéirent. On obéit toujours à la voix grasse et autoritaire d'Yvan. "Pensais-tu vraiment t'en tirer G-?"
En y repensant bien, voler la coke n'était pas une si bonne idée. Les gangs de rue sont beaucoup trop paranoïaques. Et puis je n'aurais jamais pu la revendre sans me qu'on pose des questions. J'ai agis trop vite. Ce n'est plus important. "Non mais j'pensais que j'allais réussir à courir plus vite que ta graisse." "Shut the fuck up punk!" répondis D'jee. Cette fois, le coup de poing alla sur ma mâchoire et fut beaucoup plus désagréable à recevoir. Une énorme main se posa sur ma tête et arracha le sac de toile. L'air froid fouetta mon visage avec une brutalité qui me coupa le souffle. Il faisait beaucoup plus sombre que je ne l'aurais pensé. Les nuages noirs se présentèrent en grondant de nouveau. Yvan me contempla du haut de son obésité pathologique. D'jee et l'inconnu se dégagèrent de moi et allèrent à ses cotés. Mes yeux se verrouillèrent sur ceux d'Yvan. "C'est vraiment dommage d'en arriver là, t'es jeune. Je t'aimais bien." J'explosai. "Fuckin' pédophile, vieux câliss, asti de gros porc. Si tu penses que la coke est la seul chose de j'ai volé tu te met un tabarnak de doigt dans l'œil!" Je connais déjà l'issue alors aussi bien en profiter. Les deux autres retenaient leurs rires. "Ça suffit." Yvan dégaina son Glock et tira. La balle fit éclater ma rotule. D'jee s'élança immédiatement. Son cri se mélangea au miens. Il me frappa au visage et je tombai.
Dans le ravin.
Pendant ma chute, le vent me siffla ma sentence dans l'oreille alors que le ciel approuva d'un violent coup de tonnerre. Le voile blanc tomba.
Mon réveil fut soudain et brutal. Le ciel s'était éclairci. La douleur sillonnait mes nerfs d'un bout à l'autre de mon corps et fit tournoyer mes pensées jusqu'à les rendre inintelligibles. Plus rien ne répondais. Seule ma bouche parvint à communiquer mon désespoir au petit ruisseau près duquel je me trouvais. Et c'est dans cet état lamentable que j'aperçus une décapotable rouge venir s'écraser quelques mètres plus loin. Les sons discordant de la tôle qui se tord, du verre qui éclate et de la mécanique qui craque entonnèrent le thème de fermeture de ce 17ème chapitre de ma vie.
(à suivre)
dimanche 14 décembre 2008
Guide de survie en cas de récession, leçon #2
Maintenant que vous avez un repas de préparé, vous devrez le protéger contre les collègues de travail rapaces qui n'ont mangé que de la misère depuis plusieurs jours.
Alors voici un exemple de comment protéger votre sandwich au baloney:
Maintenant soyez conscient que cette technique n'arrêtera les gens que dans les premiers temps de la crise. En effet, après des mois de disette, la moisissure sera vu comme une valeur ajoutée et mettra donc en danger l'exclusivité de votre lunch.
Soyez avertis.
Vu sur CULTCASE
Alors voici un exemple de comment protéger votre sandwich au baloney:
Maintenant soyez conscient que cette technique n'arrêtera les gens que dans les premiers temps de la crise. En effet, après des mois de disette, la moisissure sera vu comme une valeur ajoutée et mettra donc en danger l'exclusivité de votre lunch.
Soyez avertis.
Vu sur CULTCASE
jeudi 11 décembre 2008
Dans le sens contraire du poil (lire pouèle svp)
La première vraie bordée de neige est tombée. Le Montréalais Chialeux Commun d'Amérique du Nord est sorti de sa tanière pour critiquer les cols bleus qui vont se pogner le beigne toute la saison à ramasser de la neige.
C'est dans cette optique que je dois vous avouer ma fascination pour l'opération. Je trouve en effet remarquable que tout ça soit fait avec une telle coordination. Sans oublier le fait que ces travailleurs soient appelés à travailler jours et nuits sans relâche sur une courte période en attendant la prochaine neige.
Il y a aussi les camions. Je sais pas si c'est juste mon coeur de ti-cul mais je trouve ça impressionnant d'avoir des rangées de gros camions qui attendent en ligne pendant que des tracteurs tassent des montagnes de neige pour que des souffleuses les avalent et les recrachent dans la benne des mastodontes.
Je pense que si j'avais grandi à Montréal, j'aurais passé mes étés d'enfant à simuler des opérations de déneigements dans mon carré de sable avec mes Tonka.
mercredi 10 décembre 2008
"Mieux vaut moins mais mieux"
L'Inde n'est pas seulement le plus gros centre d'appel au monde. C'est aussi le pays où l'on produit le plus de films par années. Heureusement pour le reste de la planète, ils sont difficilement exportables. BombayTV vous permet d'en sous-titrer facilement des extraits pour les rendre plus supportables. Vous posez ainsi une bonne action en créant un divertissement qui amusera des plébéiens qui ne comprennent pas l'indien. Comme moi.
Par exemple : ce court chef-d'œuvre créé en moins de 6 minutes.
Par exemple : ce court chef-d'œuvre créé en moins de 6 minutes.
jeudi 4 décembre 2008
La vitesse
Pour les amateurs de snowboard et de climat méditerranéen, voici un petit vidéo.
Merci à Expose Magazine pour le lien.
Adam Kimmel presents: Claremont HD from adam kimmel on Vimeo.
Merci à Expose Magazine pour le lien.
Adam Kimmel presents: Claremont HD from adam kimmel on Vimeo.
Y'a jamais rien à la télé...
Et c'est vrai! Vous le savez autant que moi, d'autant plus que je m'inscrit dans un groupe démographique complètement ignoré par toute forme de producteurs: jeunes hommes 25-35 ans éduqué possédant une bonne culture générale et des ambitions artistique au-delà d'un salaire.
Au moins y'a du hockey, ça c'est fédérateur!
Mais de toute façon, on fini par se pencher sur d'autre forme de stimulation audio-visuelle. Y'a par exemple TED que vous connaissez sûrement. Mais ma source de télévision préféré est bel et bien le Vice Broadcasting System. Des heures de programmation alternative, informative, humoristique, etc...
C'est vraiment du bonbon, pis si votre patron vous pogne en train de regarder un des reportages pendant que vous êtes au travail, dites lui que vous n'êtes PAS en train de perdre votre temps!
Voici un bon exemple de reportage qui stimule et qui pourrait lancer un tout autre débat, on en rejasera dans un autre post si vous voulez...
PS: Soyez sûr de regarder le reportage Vice Guide To North Korea !!!
mercredi 3 décembre 2008
Proverbe Wolof
Voici quelques points à débattre:
1- 38% des Canadiens ont voté pour les conservateurs. Donc pas de majorité claire, même pas de majorité tout court. Est-ce que les canadiens ont voté pour avoir les conservateurs au pouvoir? Non. La majorité des Canadiens ont voté pour autre chose. Maintenant, si une majorité d'élus croient qu'il est important de mettre de l'eau dans son vin et de se réunir pour prendre le pouvoir et diriger en coalition selon un intérêt commun, je n'y vois rien d'illégitime.
2- Si Stephen Harper avait dit aux Canadiens qu'enlever le droit de grève aux fonctionnaires et enlever le financement publique des partis politiques faisait parti de ses solutions pour la crise économique, aurait-il été élu?
3- Si les "Séparatistes" acceptent de laisser de côté leurs intérêts nationalistes pendant 18 mois pour mettre leur énergie au service du pays, n'est-ce pas un avancement pour le pays? Le RoC (Rest of Canada) aimerait beaucoup que le Québec reste au sein du Canada. On leur offre notre collaboration et ce serait maintenant inacceptable? Vous voulez qu'on fasse parti de votre pays mais on aurait pas le droit d'y participer?
4- Les conservateurs mènent une campagne horrible de dénigrement contre les méchants socialistes (NPD) et les séparatistes (Bloc). De l'autre côté, la coalition est prise avec un chef, Stéphane Dion, que personne ne veut vraiment voir à la tête du pays. Pour ceux qui ont regardé son "Discours à la Nation" de mercredi soir, avez-vous éprouvez un certain malaise?
Pour finir, voici le proverbe Wolof anoncé par le titre. J'ai entendu ça dans une ligne ouverte à la radio. Je sais que ça n'a pas de lien avec les questions d'en haut mais c'est quand même la raison qui me motivait à les écrire.
<< Les convictions, c'est comme le poil de pubis. Même si tu le coupe, ça repousse.>>
1- 38% des Canadiens ont voté pour les conservateurs. Donc pas de majorité claire, même pas de majorité tout court. Est-ce que les canadiens ont voté pour avoir les conservateurs au pouvoir? Non. La majorité des Canadiens ont voté pour autre chose. Maintenant, si une majorité d'élus croient qu'il est important de mettre de l'eau dans son vin et de se réunir pour prendre le pouvoir et diriger en coalition selon un intérêt commun, je n'y vois rien d'illégitime.
2- Si Stephen Harper avait dit aux Canadiens qu'enlever le droit de grève aux fonctionnaires et enlever le financement publique des partis politiques faisait parti de ses solutions pour la crise économique, aurait-il été élu?
3- Si les "Séparatistes" acceptent de laisser de côté leurs intérêts nationalistes pendant 18 mois pour mettre leur énergie au service du pays, n'est-ce pas un avancement pour le pays? Le RoC (Rest of Canada) aimerait beaucoup que le Québec reste au sein du Canada. On leur offre notre collaboration et ce serait maintenant inacceptable? Vous voulez qu'on fasse parti de votre pays mais on aurait pas le droit d'y participer?
4- Les conservateurs mènent une campagne horrible de dénigrement contre les méchants socialistes (NPD) et les séparatistes (Bloc). De l'autre côté, la coalition est prise avec un chef, Stéphane Dion, que personne ne veut vraiment voir à la tête du pays. Pour ceux qui ont regardé son "Discours à la Nation" de mercredi soir, avez-vous éprouvez un certain malaise?
Pour finir, voici le proverbe Wolof anoncé par le titre. J'ai entendu ça dans une ligne ouverte à la radio. Je sais que ça n'a pas de lien avec les questions d'en haut mais c'est quand même la raison qui me motivait à les écrire.
<< Les convictions, c'est comme le poil de pubis. Même si tu le coupe, ça repousse.>>
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