mercredi 27 mai 2009

Allons retourner la terre du jardin

Le Conseil Canadien des Normes de la Radiotélévision (CCNR) a donné raison à Stéphane Dion au sujet de l'entrevue qu'il a donnée à Steve Murphy de CTV lors de la dernière campagne électorale canadienne. Rappelons que M. Dion avait demandé à quelques reprises à recommencer l'entrevue parce qu'il ne comprenait pas la première question. CTV a jugé pertinent de diffuser ces faux départs d'un bout à l'autre du pays donnant ainsi des munitions à Harper et ses conservateurs au sujet de la capacité de M. Dion à gérer la vie.

Le réseau CTV est "blâmé" pour avoir dans un premier temps posé une question pas très évidente à quelqu'un dont l'anglais est la langue seconde, cette question étant composée de deux temps et deux modes. En second lieu, le CCNR juge que la diffusion de ces faux départs constitue un manque d'éthique compte tenu de l'engagement pris avec les concernés et de la banalité du fait de recommencer une entrevue.

Le communiqué de presse est ici.

CTV est ainsi condamné à diffuser des messages à des heures spécifiques disant qu'ils ont fait défaut à l'éthique de la profession.

Notons au passage que le CCNR a été créé par un regroupement de médias pour autoréguler la profession et que la décision fut rendu par une majorité de gens de l'industrie.


Deux trucs qui accrochent:

1. Voici la question: If you were prime minister now, what would you have done about the economy and this crisis that Mr. Harper has not done?
Je ne suis pas parfait bilingue mais mesemble que c'est clair bout d'viarge: Si t'aurais été premier ministre là, kossé t'aurais fait à propos de l'économie pis d'la crise que harper n'a pas fait, lui, criss?

2. La diffusion nationale de ces faux départs s'est faite sur l'émission de Mike Duffy. Mike Duffy a été nommé sénateur par Stephen Harper pas très longtemps après l'élection des conservateurs. N'est-ce pas une façon un peu de prendre les gens pour des gros caves tout en récompensant un ami conservateur? Je suis un peu tanné que ça fonctionne de même de tous les côtés de la politique. Pis c'est pas mieux au Québec où tout le monde s'entre-nomment à la tête d'organisations para-gouvernementales. Mangez toutes de la marde calisse. Je suis fâché.

Voici le vidéo pour que vous jugiez vous-mêmes de la pertinence de la candidature de Stéphane Dion au poste de premier ministre:

mardi 26 mai 2009

Joue l'ours

Se saouler la gueule en quatre de façon aussi virile est une activité plus éreintante qu'il ne paraît. C'est pourquoi je le fais maintenant à l'aide de Grizzly Bear. J'ai apparemment manqué le bateau depuis un bon moment avec eux car ils viennent tout juste (voir aujourd'hui même, quel hasard) de sortir un troisième album.

Leur let motiv est simple, efficace, folk et plutôt acoustique : les instruments font le ménage de ton canal auditif crasseux et te bulldozent le tympan pour que les harmonies vocales puissent se frayer un chemin jusqu'à ton esprit et le précipiter dans une abysse cosmique. Même les enculés de chez Pitchfork.com aiment ça. C'est dire.

Voici le vidéo clip d'un extrait du p'tit dernier.

samedi 23 mai 2009

Parce qu'on est hype

Bon

Là dans l'optique qu'une compagnie de buzz marketing nous approche parce qu'on rejoint un public jeune et dedans, j'ai décidé que je postais une photo d'un branché dans le vent. C'est la meilleure façon de les convaincre que mes goûts sont recherchés pour leur finesse et leur post-contemporanéité.

N.D.A.: J'aimerais apporter la précision que dans la première phrase, je ne sais pas dedans quoi et que dans la dernière, j'ai écrit "post-contemporanéité" mais je sais pas pantoute si ça réfère à une notion qui se peut. Anyway, la photo est là quand même.

mardi 19 mai 2009

Du papier de mur

Ça faisait longtemps que je n'avais pas sorti mon kodak. Je vous partage un fruit de mon arbre à wallpaper. Prenez et mangez en tous, car ceci est... non ok ça s'arrête là.

Rien qu'à voir on voit ben

Pour tout ceux qui croient encore que le gouvernement conservateur n'est pas si pire que ça, voici la preuve ultime et inébranlable de leur méchanceté:

(cliquez sur la photo pour agrandir et craindre ce regard obscur)


Ça c'est le ministre des transports John Baird, photographié alors qu'il venait de commettre une atrocité inimaginable.



Ce message n'a été payé par aucun parti politique et encore moins par le Parti Libéral du Canada.

lundi 18 mai 2009

Elle visait la liberté, partie 2

Eeaahhh... Le malaise. Nous sommes entassés dans cette grange trop petite qui se déplace par elle-même. Le toit coule et la noirceur nous empêche de voir le paysage par les petites fentes des murs. Ce n'est pas la première fois que je fais ce rêve, mais disons que le réveil est maintenant beaucoup plus brutal. C'est en partie dû au sol qui bouge sans arrêt et qui me précipite à tout coup sur un de mes voisins, et eux sur moi.

Ce cauchemar dont je me réveille, c'est justement la possible fin de ce voyage. La grange-roulante arrête au bord d'une plaine nue. Aucun arbre à l'horizon. Il pleut à boire debout. Les flash des éclairs angoissent tout le monde ici présent. Le tonnerre est assourdissant. «Ils ne vont pas nous laisser sortir ici...» C'est effectivement ça. Les roses nous ont tendus un piège. Cette plaine, c'est notre mort. «Oh mon Dieu... regardez sur la plaine... c'est...» C'est nous. Des milliers d'entre nous, morts, à différents stades de décomposition.

Un petit rose vient ouvrir les portes. Personne ne veut sortir. Un autre rose arrive et ils sortent le premier d'entre nous de force. Nous le regardons être tiré vers la plaine. Un éclair. Il s'affole. Il se met à courir. Oh non... Un autre éclair. C'est fini, grillé. Ils nous sortent les uns après les autres, nous poussent vers ce charnier. Le ciel gronde, claque. Je les regarde mourir les uns après les autres. Il n'y a pas d'issu. C'est mon tour, je ne veux pas mourir. Et c'est à ce moment que je me réveille, comme aujourd'hui, dans cette nuit noire, mouillée, et sur ce plancher incertain.

vendredi 8 mai 2009

Elle visait la liberté, partie 1

Ils ne me croient pas. Personne ne me croit. On nous a dit que c'est un voyage organisé. «Des plaines plus vertes, des petits ruisseaux, de la boue fraîche à chaque jour pour tout le monde.» Mais au fond personne ne sait vraiment où l'on va tout simplement parce que personne n'en est jamais revenu. «C'est logique. Qui voudrait revenir ici après avoir vécu dans ce paradis? Penses-y.» Non, ce n'est pas logique. La logique c'est qu'il y a une autre option possible: personne n'en revient parce que tout le monde y meurt. «Qui nous en voudrait assez pour nous éliminer? Les petits roses? Nous les contrôlons totalement. Ils nous nourrissent, nous soignent et nous abritent. Ils sont trop faibles pour nous.»
Je n'y crois pas. Ces roses, ils sont mesquins. Ils sont jaloux. Ils sentent le poids de l'oppression. Ils essaient de nous éliminer à petit feu. Bien sûr ils sont faibles. C'est pour ça qu'ils ne peuvent nous exterminer d'un seul coup. Ils n'amènent qu'une partie d'entre nous. Heureusement nous sommes plus fort. Nous nous reproduisons rapidement pour perpétrer la race. Mais ce voyage organisé, je n'y crois pas.

jeudi 7 mai 2009

Séquence d'action gratuite 9

Tout à déja été dit sur Chuck... même dans ce genre de combat plutôt inégal.

La consommation au 21e siècle

Je suis victime de moi-même. J'avais toujours cru qu'il était question de paresse, tels des ermites de la technologie, des épaves paranoïaques qui n'osent plus se pointer le nez en dehors de la sécurité rassurante de leur chaise d'ordinateur. Mais non, finalement c'est logique, normal et même une excellente façon d'économiser. Oui, je parle d'acheter sur internet; disques, vêtements, chaussures, chalet dans l'nord, nommez-le!

D'un autre côté, c'est traitre, ça nous fait acheter des trucs qu'on aurait pas acheté autrement... et bla bla bla... C'est un bataille épique avec ma conscience qui n'intéresse personne. Le point c'est que certains de ces magasins virtuel ont poussé la note un peu plus loin et c'est là que ça devient quelque chose d'unique, que seul le médium de l'internet peu gérer et partager avec le reste du monde. Je parle spécifiquement de Threadless, ce cybermagasin qui vend majoritairement des T-Shirts et des Hoodies. Ce magasin, comme beaucoup d'entre vous le savez peut-être déjà, utilise les designs des utilisateurs, les soumets au vote des consommateurs et imprime le modèles sélectionnés pour la vente sur le site. C'est comme un immense marché aux puces virtuel mais beaucoup plus encadré que tous le Ebay de ce monde. Et ça donne une chance à tous de voir leurs designs soumis au jugement et aux commentaires constructif de leur pairs. De plus ils ont la chance de voir leur dessin mouler les formes suggestives de beautée de tous les coins de la planète. C'est plutôt cool tout ça, et c'est offert à des prix vraiment démocratique, tout ça pour dire que c'est du beau stock.

Et y'a pas à dire, les gens ont du gout, c'est beau et original les designs offerts parmi les centaines disponibles. C'est la crise rapellez-vous, je crois faire ma part de repentir en vous disant: CONSOMMEZ QUE DIABLE!


mardi 5 mai 2009

Sachez éduquer vos enfants!

Vous, gens du sexe masculin. Vous qui vous êtes déjà fait prendre sur le fait par vos parents lors de votre tendre enfance en train de titiller votre corps caverneux. Nous à La Confiserie comprenons votre embarras, du moins celui dans lequel vous avez été plongé quand vous avez été découvert par vos géniteurs à astiquer votre bâton d'amour.

Par contre, vous ne savez peut-être pas que c'est quelque chose d'autant embarrassant pour celui ou celle qui vous a pris sur le fait que pour vous à cette époque. Personne ne veut découvrir sa progéniture dans des moments privés et charnels tels ceux-ci, faut expliquer que c'est normal, qu'on est tous passé par là et autres clichés du même registre.

C'est pourquoi, ne reculant devant rien, nous vous fournissons aujourd'hui une méthode ma foi efficace pour dissuader vos garçons en devenir de vous mettre dans cette fâcheuse position une bonne fois pour toute. Vous n'avez qu'à transmettre le douloureux parcours de ce jeune homme impur à votre future progéniture pour mettre fin à tout acte de frottement embarrassant pour les deux partis concernés.

Vous nous remercierez, vous verrez, vous finirez bien par nous remercier!

vendredi 1 mai 2009

La vie din fois

Voici un fait divers très intéressant:

En Allemagne, la police a élucidé le cas d'une meurtrière "fantôme". En effet, l'ADN de la femme avait été découvert sur de nombreuses scènes de crime sans aucun rapport les unes avec les autres. La police l'a traquée pendant deux ans pour finalement se rendre compte que l'ADN venait d'une employée d'une usine de cotons-tige servant à récolter l'ADN sur les scènes de crime. Ouf!

Imaginez-la scène:

Cela faisait 18 heures qu'ils étaient autour de cette table de meeting. Les enquêteurs, le chef de service, le psychologue, les représentants des différents service de sécurité nationaux.
Le psychologue était épuisé, il n'en pouvait plus:
-Ça n'a aucun sens, tout ça n'a aucun sens. Je n'ai plus rien à faire ici.

John était sur le cas depuis le début. Ils avaient découvert les premières traces d'ADN à Berlin il y a presque 5 ans maintenant. Après un an, ils avaient 8 scènes différentes où l'ADN de cette femme inconnue était impliqué. Meurtres, vols, exécutions, il ne pouvait pas abandonner, pas maintenant. C'était toute sa vie. Il n'accepterait pas qu'elle s'en sorte. Qu'elle gagne.
John planta ses yeux dans ceux du psychologue:
-Vous n'allez nulle part.
-Je ne sers plus à rien. Je ne pense plus à rien. Ma tête est vide. Laissez-moi partir. Elle n'existe pas. Je ne sais rien. Je m'en fout.
-Vous restez! dit John d'un air fanatique.

Un des enquêteur plus vieux que John mais tout récent sur le dossier s'interposa entre les deux.
-Écoutez John, ce n'est pas de cette façon que nous démasquerons cette criminelle fantôme, il faut rester alerte. Tout le monde est épuisé, nous ne servons plus à rien.
-Vous ne comprenez pas! Elle va s'en tirer encore! Ensemble nous sommes plus fort!

John divaguait. Son combat était devenu personnel. Il se battait contre une ennemie invisible. Il n'était plus sûr si elle existait vraiment.
Quelqu'un cogna à la porte. Un policier en uniforme entra:
-John, c'est fini. Nous l'avons trouvée.
Toute la salle explosa de joie. John enfilait déjà son veston:
-Où est-elle?
-C'est une technicienne de Shwarza Chemicals. Elle est chez elle pour l'instant.
John s'exclama:
-Chez elle? Vous êtes fou? C'est la plus grande criminelle de notre époque et vous la renvoyez chez elle?
-En fait... en fait... l'ADN... Shwarza Chemicals.... c'est eux qui...
-Je m'en fou! Donnez-nous l'adresse!
-C'est que chef... ce n'est pas elle la meurtrière...
-QUOI! Mais qu'est-ce que vous foutez ici à me dire qu'on la tient puis qu'on ne la tient pas!
-L'ADN c'est elle... mais... Shwarza Chemicals... c'est eux qui fabriquent le matériel avec lequel on récolte l'ADN.
Ils commençaient à comprendre. John était confus:
-Vous voulez dire que...
-Oui chef, elle était préposée à l'emballage des cotons-tige. À l'usine, ils appellent ça de la contamination... elle a contaminé les cotons-tige et c'est pour ça que son ADN...
-oui..oui...
Le regard de John était perdu dans le vide. Il imaginait une criminelle internationale. Un complot mondial. Il poursuivait une chimère. Celle-ci le maintenait en vie depuis 4 ans maintenant. Il n'avait donc plus rien.
-Tout le monde rentrez chez vous, on se réuni ici demain à 10h00.

Ils sortirent les uns après les autres. Quelques-uns se risquèrent à une tape dans le dos de John. D'autres lancèrent seulement un petit sourire triste et compréhensif à son endroit. Ce qui était sûr, c'est que tous comprenaient.

John resta seul. Il était assis à la table de conférence. Il déposa sa tête sur celle-ci, versa 3 larmes, puis s'endormit.