vendredi 1 mai 2009

La vie din fois

Voici un fait divers très intéressant:

En Allemagne, la police a élucidé le cas d'une meurtrière "fantôme". En effet, l'ADN de la femme avait été découvert sur de nombreuses scènes de crime sans aucun rapport les unes avec les autres. La police l'a traquée pendant deux ans pour finalement se rendre compte que l'ADN venait d'une employée d'une usine de cotons-tige servant à récolter l'ADN sur les scènes de crime. Ouf!

Imaginez-la scène:

Cela faisait 18 heures qu'ils étaient autour de cette table de meeting. Les enquêteurs, le chef de service, le psychologue, les représentants des différents service de sécurité nationaux.
Le psychologue était épuisé, il n'en pouvait plus:
-Ça n'a aucun sens, tout ça n'a aucun sens. Je n'ai plus rien à faire ici.

John était sur le cas depuis le début. Ils avaient découvert les premières traces d'ADN à Berlin il y a presque 5 ans maintenant. Après un an, ils avaient 8 scènes différentes où l'ADN de cette femme inconnue était impliqué. Meurtres, vols, exécutions, il ne pouvait pas abandonner, pas maintenant. C'était toute sa vie. Il n'accepterait pas qu'elle s'en sorte. Qu'elle gagne.
John planta ses yeux dans ceux du psychologue:
-Vous n'allez nulle part.
-Je ne sers plus à rien. Je ne pense plus à rien. Ma tête est vide. Laissez-moi partir. Elle n'existe pas. Je ne sais rien. Je m'en fout.
-Vous restez! dit John d'un air fanatique.

Un des enquêteur plus vieux que John mais tout récent sur le dossier s'interposa entre les deux.
-Écoutez John, ce n'est pas de cette façon que nous démasquerons cette criminelle fantôme, il faut rester alerte. Tout le monde est épuisé, nous ne servons plus à rien.
-Vous ne comprenez pas! Elle va s'en tirer encore! Ensemble nous sommes plus fort!

John divaguait. Son combat était devenu personnel. Il se battait contre une ennemie invisible. Il n'était plus sûr si elle existait vraiment.
Quelqu'un cogna à la porte. Un policier en uniforme entra:
-John, c'est fini. Nous l'avons trouvée.
Toute la salle explosa de joie. John enfilait déjà son veston:
-Où est-elle?
-C'est une technicienne de Shwarza Chemicals. Elle est chez elle pour l'instant.
John s'exclama:
-Chez elle? Vous êtes fou? C'est la plus grande criminelle de notre époque et vous la renvoyez chez elle?
-En fait... en fait... l'ADN... Shwarza Chemicals.... c'est eux qui...
-Je m'en fou! Donnez-nous l'adresse!
-C'est que chef... ce n'est pas elle la meurtrière...
-QUOI! Mais qu'est-ce que vous foutez ici à me dire qu'on la tient puis qu'on ne la tient pas!
-L'ADN c'est elle... mais... Shwarza Chemicals... c'est eux qui fabriquent le matériel avec lequel on récolte l'ADN.
Ils commençaient à comprendre. John était confus:
-Vous voulez dire que...
-Oui chef, elle était préposée à l'emballage des cotons-tige. À l'usine, ils appellent ça de la contamination... elle a contaminé les cotons-tige et c'est pour ça que son ADN...
-oui..oui...
Le regard de John était perdu dans le vide. Il imaginait une criminelle internationale. Un complot mondial. Il poursuivait une chimère. Celle-ci le maintenait en vie depuis 4 ans maintenant. Il n'avait donc plus rien.
-Tout le monde rentrez chez vous, on se réuni ici demain à 10h00.

Ils sortirent les uns après les autres. Quelques-uns se risquèrent à une tape dans le dos de John. D'autres lancèrent seulement un petit sourire triste et compréhensif à son endroit. Ce qui était sûr, c'est que tous comprenaient.

John resta seul. Il était assis à la table de conférence. Il déposa sa tête sur celle-ci, versa 3 larmes, puis s'endormit.

2 commentaires:

Poste Moderne a dit…

C'est un peu dommage qu'ils ont pas envoyé un SWAT team chez elle...

Éric Michaud a dit…

peut-être dans un prochain épisode... héhéhé