Eeaahhh... Le malaise. Nous sommes entassés dans cette grange trop petite qui se déplace par elle-même. Le toit coule et la noirceur nous empêche de voir le paysage par les petites fentes des murs. Ce n'est pas la première fois que je fais ce rêve, mais disons que le réveil est maintenant beaucoup plus brutal. C'est en partie dû au sol qui bouge sans arrêt et qui me précipite à tout coup sur un de mes voisins, et eux sur moi.
Ce cauchemar dont je me réveille, c'est justement la possible fin de ce voyage. La grange-roulante arrête au bord d'une plaine nue. Aucun arbre à l'horizon. Il pleut à boire debout. Les flash des éclairs angoissent tout le monde ici présent. Le tonnerre est assourdissant. «Ils ne vont pas nous laisser sortir ici...» C'est effectivement ça. Les roses nous ont tendus un piège. Cette plaine, c'est notre mort. «Oh mon Dieu... regardez sur la plaine... c'est...» C'est nous. Des milliers d'entre nous, morts, à différents stades de décomposition.
Un petit rose vient ouvrir les portes. Personne ne veut sortir. Un autre rose arrive et ils sortent le premier d'entre nous de force. Nous le regardons être tiré vers la plaine. Un éclair. Il s'affole. Il se met à courir. Oh non... Un autre éclair. C'est fini, grillé. Ils nous sortent les uns après les autres, nous poussent vers ce charnier. Le ciel gronde, claque. Je les regarde mourir les uns après les autres. Il n'y a pas d'issu. C'est mon tour, je ne veux pas mourir. Et c'est à ce moment que je me réveille, comme aujourd'hui, dans cette nuit noire, mouillée, et sur ce plancher incertain.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire