jeudi 30 avril 2009

Improvisation génétique

Une crevette qui projette des jets de bulles qui atteignent la température du soleil. Un slam de mère nature.



Quelques perles pertinentes dans les commentaires du vidéo :

-loll
-Hadoooken!
-shrimp's shooting his pistol sideways, wat a thug

jeudi 16 avril 2009

Mes doigts sentent la viande froide

Je marche vers le métro. Je suis tracassé. Lorsque je porte mon pouce et mon index à mon nez, il y a comme une légère odeur de viande froide qui en émane. Ça m'inquiète. Je cherche une explication logique. La première idée qui me vient en tête en est une de viande morte. Je suis peut-être en train de me décomposer et ça commence par les extrémités.

Ensuite je me calme. Non Éric, tu n'es pas en train de pourrir. Je me rassure. Je pense. J'analyse mon rapport personnel au viande froide. Mmmhhh... non... vraiment pas un gros consommateur. Je trouve généralement ça inutile ou trop cher. Comprenez donc que celles (j'écris "celles" parce qu'on dit UNE viande froide même si "celles" semble trop élégant pour pronominer "viandes froides") comprenez que celles donc que j'aime coûtent cher et que les autres ben.. je m'en crisse un peu généralement à cause du goût, de la texture ou de la conception.


Donc j'en consomme très peu. J'en ai déjà consommé régulièrement, oh oui. L'époque du secondaire et de la boîte à lunch. Un petit "Ice Pack" pour garder le poulet pressé au frais. Mais je parie que les cellules de mon corps ont pas mal oublié depuis le temps. Il n'y a aucune chance pour que ce soit elles qui m'envoient des signes du genre "Éric, on veut du baloney, arrête avec tes légumes, on veut de la charcuterie bas de gamme". Un peu comme les cinémas qui diffusent une légère odeur de popcorn au beurre pour inciter les clients à aller se chercher un combo à 29$. Mon cerveau serait donc peut-être en train de comploter pour me faire reprendre la consommation de viande froide. Salaud. Vous me verrez ainsi peut-être un matin recroquevillé devant la porte d'une charcuterie deux heures avant son ouverture à me licher les doigts. J'aurai probablement en tête un succulent saucisson à l'ail.
À l'ail.
Mes doigts sentent l'ail.
Parce que j'ai cuisiné ce matin, et j'ai coupé de l'ail.
Parce qu'il y a de l'ail relativement souvent quand je cuisine.
Donc c'est normal qu'une fois de temps en temps, mes doigts sentent l'ail.
Ben merde, c'était ça.
Mes doigts sentent l'ail.

vendredi 10 avril 2009

Les bonnes vieilles luttes!


Eh oui, les rouges sont de retour. Le socialisme s'est immiscé dans notre quotidien sans que personne ne s'en rende compte. Il est aujourd'hui présent partout dans le monde sous cette nouvelle forme et personne ne lui donne ce nom alors que n'importe quelle petite action de Obama pour sauver le capitalisme est qualifiée "d'acte socialiste" (notez l'ironie ici).

Je parle ici de la révolution "numérique" et "technologique" qui a cours dans l'industrie de la culture ("industrie" est important). Vous avez envie du dernier album de Metallica? Pas de problème, disponible sur n'importe quel site de torrents. Vous voulez écouter la première saison de Lost? Le site "All you see" et plein d'autres s'en charge tout à fait gratuitement.

L'art de masse (musique, film, télévision, j'en oublie peut-être) a été redonné au peuple mesdames et messieurs.

Vous pensez être bon musiciens et voulez que la planète vous donne son avis? Un Mac, Garage Band piraté et une petite carte de son avec un micro et vous voilà bon pour myspace et un fanpage Facebook. Vous avez tournez un film avec votre handycam et pensez que c'est un chef-d'oeuvre? Pas de problème, envoyez le lien youtube à tout vos contacts et suivez-en la progression en click jusqu'au succès!

Ce que je dis, c'est que les moyens pour "consommer" ces produits culturels et les produire sont devenus accessibles pratiquement à tout le monde. Ce n'est plus une question d'argent. Le résultat tient maintenant beaucoup plus à la volonté des protagonistes et potentiellement à leurs talents.

Cela donne à mon avis de meilleurs résultats. Au niveau cinématographique: les majors avec leur gros budgets = on dépense pour de la pellicule = effets spéciaux malades ne sont plus nécessairement avantagés. Une caméra numérique dans les mains de personnes talentueuses peut faire d'excellents trucs à moindre prix. Ce n'est plus l'accès aux moyens qui dictent le résultat. Même chose pour la musique: gros budgets = meilleur enregistrement = meilleur mixage = meilleur distribution = meilleur visibilité. Ce n'est plus vrai. Un bon projet musical enregistré avec de l'équipement amateur par des passionnés peut sonner maintenant très bien et se faire une réputation style "marketing viral" basée sur la qualité de la musique et être distribuée sur internet à moindre coût pour les auditeurs en permettant que l'argent aille en majorité aux artistes et non à la chaîne alimentaire surchargée de l'industrie musicale.

Notion de "marketing viral": les auditeurs "avertis" ayant maintenant accès à presque tout le catalogue musical planétaire (hum..hum..) fonctionnent sur une base similaire à cette technique de pub (quoique c'était comme ça avant aussi). Ils se fient en quelque sorte à l'opinion de quelqu'un d'autre qu'ils jugent "fiable" pour écouter une nouveauté. Attention, ça ne veut pas dire qu'ils vont absolument accepter cette opinion, ils vont plutôt la "tester". Par après, il redistribueront leurs commentaires à d'autres personnes qui vont ainsi perpétuer la chaîne. Il ne faut pas voir ici un système hiérarchique mais plutôt une toile d'araignée pluri-dimensionnelle, l'opinion peut revenir à la source par d'autres "canaux". Un bon groupe de musique peut donc faire son nom et être connu en ne passant par aucun média populaire (journal, télévision, etc.)

Les outils sont accessibles au peuple. Que vous soyez créateurs ou amateur d'art, libérez-vous! Nous ne sommes plus esclaves des majors! L'art nous appartient, à tous, également. Il faut se rendre compte que nous avons présentement une opportunité incroyable de démocratiser l'industrie culturelle. La notion de partage et de bien commun est en train de se refaire une place dans notre société par le biais du "piratage" et de la technologie. L'école publique, le système de santé publique, l'industrie culturelle publique?

J'ai toujours été mal-à-l'aise avec la lutte contre le piratage. Maintenant je sais, je dois avoir un fond de socialiste en moi. L'art maintenant est disponible à tous, ne nous reste plus qu'à trouver un système de redistribution de richesses qui ne nous enlève plus cette accessibilité.

Citoyen.


Inspiré d'un billet sur ALMOST AS COOL AS FIGHTING

mercredi 8 avril 2009

Les carnets d'un politisé 2

Y'avait tellement de poissons dans le fleuve ce jour là que le niveau de l'eau monta d'au moins 2 pieds. Vrai comme chu là, ça bouillonnait, ça frétillait, ça bullait caliss! Y'en avait partout. Partout! Pis dans sa barque, j'ai vu Hermogène Rossignol, le gros Ross, qui ramait vers le creux, en plein dans un gros banc d'achigans. Ça moussait tellement on jur'rait qui ramait dans un nuage. Pis là y m'a aperçu, les yeux gros comme des lunes pis la yeule à terre su' la rive. Y m'a envoyé la main comme si rien était. Y souriait comme si c'tait normal qui aille autant de poissons su' l'Laurent qu'd'âmes en enfer. "La pêche va êt'e bonne aujourd'hui" qui a dit en dégoupillant la première grenade qui se trouvait dans une caisse posée au fond de sa barque. La pêche va êt'e bonne.

Deuxième partie : Un vote pour moi est un vote pour un retour vers l'avenir, celui où on va par en avant.


Maintenant que notre électorat est motivé, présent et vocal, il est temps d'élire un chef et un gouvernement qui aura la lourde tâche de le représenter. Le système québécois actuel, la démocratie parlementaire, est de toute évidence complètement désuet et archaïque. Il faut le changer. Voici un résumé de comment il (ne) marche (pas) : au plus tard tout les cinq ans, au choix du premier ministre, le peuple élit un représentant qui fait parti d'un groupe, si ce groupe obtient une majorité, celui-ci forme un gouvernement. Il appartient ensuite à ces élus de choisir qui d'entre eux occupera la position de premier ministre. Se n'est donc pas la population qui choisi le chef mais bien le parti qui obtient une majorité. C'est un problème car de nos jours, le parti, l'idéologie, ne s'accompagne que très rarement d'un décideur, d'un homme de vision. Surtout pour les vieux parties dont les fondateurs se sont depuis longtemps transformé en engrais pour plante. L'ADQ a parfaitement illustré comment se fonde les mouvements politiques. Les raz de marées idéologiques. Un individu, une vision, des idées, une étincelle qui réveille les gens. C'est ce feu que notre mode de scrutin doit encourager. Et il n'y parvient pas, ou si peu.

Je veux rester politiquement neutre dans cette série de billets mais je me permettrai tout de même ce petit commentaire pour illustrer mon propos : Jean Charest, le premier ministre actuel, n'est rien d'autre qu'un administrateur publique glorifié. Il n'a aucune vision d'avenir, une idéologie assez neutre, et s'en remet toujours à quelqu'un d'autre pour porter le blâme. Il sait gérer un État. Mais il est incapable de diriger un peuple. Le système qui l'a porté au pouvoir est donc clairement défectueux. Ce n'est absolument pas de sa faute. Cessez de le blâmer. C'est vous et moi qui avons accouché de ce gouvernement. Lui n'en est que la victime.

Pour régler cet épineux problème, je vous offre ni plus ni moins que la bonne vieille république. C'est un bien meilleur système et c'est celui qui sera le notre. Un système qui placera à la tête de l'État un homme ou une femme qui devra renier son allégeance politique lors de son élection et qui devra diriger la nation pendant 5 années ferme. C'est le décideur, celui qui mettra en action un plan qu'il aura soumis à la population lors d'une campagne électorale. Comme ce leader sera élu par un scrutin proportionnel à un tour, son plan se devra d'être inspiré et bien senti car vous serez impitoyable et ne vous contenterez jamais du médiocre et de l'idée pauvre. Lors de ce même vote, vous élirez aussi un représentant en chambre. Un député qui, comme en ce moment, défendra vos intérêts au gouvernement et surveillera le président en approuvant ou en rejetant ses idées. Je suis magnanime. Que vous élisez cette chambre par une majorité de régions administratives ou à la courte paille m'est égal. C'est vous qui voyez. Peut-être aussi voudrez vous un Sénat élu par suffrage universel proportionnel? Juste pour être sûr? Une chose est certaine cependant : les élections sont à date fixe et toujours un dimanche. Ok? Cool.

Les détails de votre république sont beaucoup trop subtils pour la taille modeste de ce blog et peuvent en effet paraitre vaseux aux yeux du politologue averti. Je ne possède ni l'espace ni la connaissance nécessaire pour les traiter ici. Juste une vague idée d'un Québec qui me tente. Je n'insulterai donc pas d'avantage l'intelligence des plus instruits d'entre vous en tentant de charcuter avec précision. L'important en fait, c'est d'avoir placé quelqu'un tout en haut. Un décideur qui aura la lourde tâche de porter le fardeau de tout les bulletins de vote qui l'auront élevé au pouvoir peu importe le nom de son titre et les finasseries du système qui l'anime.

(À suivre)