Première partie : J'ai fais la file pendant 4 heures au bureau de vote. Bravo, je suis content de vous.

L'idée est centrée autour d'un principe fort simple mais qui n'est à peu près jamais appliqué : la responsabilité. La responsabilité civile. Il faut que et le gouvernement et le citoyen soient responsable de l'État que nous avons et ce, pour une proportion raisonnable d'électeurs (ce qui n'est pas le cas en ce moment). Pour y parvenir, il existe un moyen simple, efficace, délicieux en entrée et qui se mari bien avec le blanc : le vote obligatoire. Peu de chose me font grincer des dents et blanchir les jointures autant que quelqu'un qui me dit qu'il ne va pas voter "car le système est pourri".
"Sérieusement? Tu ne va pas voter? Alors fuck you. T'es juste un gros paresseux. Même si t'en est pas un, les statistiques te considère comme tel parce que tu ne vas pas voter. Si t'es contre le système, il y a une chose qui s'appelle l'annulation de vote (et il a une case pour ça dans mon Québec). Mais de toute façon, maintenant que j'ai les reines du pouvoir, t'as intérêt à aller voter parce que si tu ne peux pas justifier ton absence, tu te prend une contravention d'au moins 350$(plus les frais). Dommage que l'inscription à la liste électorale soit obligatoire pour l'obtention du diplôme de secondaire 5 et/ou l'obtention d'un numéro d'assurance social hein? C'est un peu triste d'avoir à en arriver là mais tu ne m'a pas laissé le choix. Peut-être que tu comprendras un jour quand tu réaliseras que tu peux maintenant te plaindre en toute légitimité du gouvernement en place sans passer pour un hypocrite."
Ce n'est pas une solution magique pour sauver la nation mais un gouvernement élu par ce système aura au moins un taux de participation assez élevé pour gouverner le Québec avec une crédibilité qui lui fait cruellement défaut. Le québécois moyen est politiquement paresseux ces dernières années. Il a l'air endormi au volant. Peut-être que c'est parce qu'il n'est pas (encore) en danger de mort. Peut-être que c'est parce qu'il n'y a plus de Nordique pour animer une rivalité passionnée. Peut-être que les politiciens actuels lui aliène tout espoir de changement de direction. Et c'est justement cela le problème. On ne sait pas c'est quoi. Le vrai problème je veux dire. Et pour diagnostiquer un problème (un vrai), il faut parler. Et c'est pour ça que je lui enfonce une bonne dose de démocratie dans le fond de la gorge. Pour le faire parler. Parce que moi j'ai peur de prendre le champs. Alors parle Québec. Parle.
(À suivre)