lundi 30 mars 2009

Les carnets d'un politisé

J'ai fais un rêve l'autre soir. Un rêve qui, à mon réveil, me laissa perlant de sueur dans la région du bas-ventre. J'en entends déjà qui ricanent au fond. Je vous arrête tout de suite, ce n'était pas Germaine et ses courbes appétissantes. Bien mieux que ça : j'ai fais un rêve politique. J'ai rêvé au Québec de demain, dans ma tête. Un Québec qui m'apparait comme clair, limpide et doté d'une immuabilité cosmique. Un long fleuve coulant à l'intérieur de ses rives tantôt sablonneuses, tantôt rocheuses et parfois lové à l'intérieur de majestueuses falaises. Et malgré les remous, il atteint toujours son but (le métaphorique Atlantique). Mais bon, trêve de poésie, tout ceci est très très sérieux et il est impératif que toi, internet, soit mis au courant de ma vision prophétique qui ne se réalisera jamais. Je te la donne, comme ça, en plusieurs parties, un format nettement plus propice à une digestion saine.

Première partie : J'ai fais la file pendant 4 heures au bureau de vote. Bravo, je suis content de vous.


L'idée est centrée autour d'un principe fort simple mais qui n'est à peu près jamais appliqué : la responsabilité. La responsabilité civile. Il faut que et le gouvernement et le citoyen soient responsable de l'État que nous avons et ce, pour une proportion raisonnable d'électeurs (ce qui n'est pas le cas en ce moment). Pour y parvenir, il existe un moyen simple, efficace, délicieux en entrée et qui se mari bien avec le blanc : le vote obligatoire. Peu de chose me font grincer des dents et blanchir les jointures autant que quelqu'un qui me dit qu'il ne va pas voter "car le système est pourri".

"Sérieusement? Tu ne va pas voter? Alors fuck you. T'es juste un gros paresseux. Même si t'en est pas un, les statistiques te considère comme tel parce que tu ne vas pas voter. Si t'es contre le système, il y a une chose qui s'appelle l'annulation de vote (et il a une case pour ça dans mon Québec). Mais de toute façon, maintenant que j'ai les reines du pouvoir, t'as intérêt à aller voter parce que si tu ne peux pas justifier ton absence, tu te prend une contravention d'au moins 350$(plus les frais). Dommage que l'inscription à la liste électorale soit obligatoire pour l'obtention du diplôme de secondaire 5 et/ou l'obtention d'un numéro d'assurance social hein? C'est un peu triste d'avoir à en arriver là mais tu ne m'a pas laissé le choix. Peut-être que tu comprendras un jour quand tu réaliseras que tu peux maintenant te plaindre en toute légitimité du gouvernement en place sans passer pour un hypocrite."

Ce n'est pas une solution magique pour sauver la nation mais un gouvernement élu par ce système aura au moins un taux de participation assez élevé pour gouverner le Québec avec une crédibilité qui lui fait cruellement défaut. Le québécois moyen est politiquement paresseux ces dernières années. Il a l'air endormi au volant. Peut-être que c'est parce qu'il n'est pas (encore) en danger de mort. Peut-être que c'est parce qu'il n'y a plus de Nordique pour animer une rivalité passionnée. Peut-être que les politiciens actuels lui aliène tout espoir de changement de direction. Et c'est justement cela le problème. On ne sait pas c'est quoi. Le vrai problème je veux dire. Et pour diagnostiquer un problème (un vrai), il faut parler. Et c'est pour ça que je lui enfonce une bonne dose de démocratie dans le fond de la gorge. Pour le faire parler. Parce que moi j'ai peur de prendre le champs. Alors parle Québec. Parle.

(À suivre)

1 commentaire:

Luca a dit…

Je suis d'accord que les gouvernements en ce moment ne représente pas une proportion assez grande de la population au Quebec... et je crois que le vote obligatoire serait une solution efficace, seulement j'ai quelques points autour de cette idée...

Si on force les gens a voter, est-ce que ca va nécessairement les inciter a se politiser ou s'ils vont faire des votes pour "S'en débarasser" et voter pour le parti qui leur aura promis la plus belle chose avec les plus beaux mots et ainsi ca favoriserait des groupes politiques qu'on ne veut pas vraiment, nous gens politisés !

Comme ca dit dans l'article ca serait une solution magique, effectivement, parce que le probleme, selon moi, réside plus dans le fait que nos politiciens ne sont pas capables (ne veulent pas) sensibiliser les gens aux enjeux politiques... combien de gens de mon age que j'ai rencontré et qui m'ont dit des trucs comme : "moi la politique je men fou... ca memerde et bla bla bla" (et dans leur yeux on peut lire : "moi ca change a rien a ma ptite vie où est-ce que je mamuse vraiment.. alors je men fou"

Finalement, si le vote est obligatoire pour obtenir son secondaire 5, il faudrait baisser l'age légal pour voter. (mouhahah, mais ca cest juste pour agacer que jdis ca ^^)