Les rues de la ville

On s'en rend pas souvent compte, on marche à travers une foule de gens à chaque jour dans les rues de la ville. Faut dire que c'est rendu normal, on côtoie plein de monde, c'est comme les pigeons qui n'ont pas peur quand on marche à quelques centimètres d'eux, c'est une question d'habitude. Loin de moi l'intention de décrier l'indifférence des grandes métropoles, personnellement je me sens bien à l'aise dans la foule, souvent anonyme.

Par contre, je me rends toujours plus compte du potentiel incroyable que représente cette foule quand on a un message à passer, dans le fond c'est le public le plus disponible pour n'importe quelle performance. Ils ne payent pas, ils y a toujours salle comble, s'agit seulement d'attirer leur attention. Les politiciens du bon vieux temps, avant la télé et l'internet, avaient compris ça eux, ils ne se faisaient pas prier pour clamer leurs discours à même la place publique. On peut sûrement faire un lien avec la proximité que cette méthode permettait et ces politiciens qui étaient d'avantage vus comme des grands héros du peuple, alors qu'on est maintenant blasé par la fadeur des nôtres.



VS.



Ça nous parle ça non...?

En fait, là où je voulais en venir, c'est que la place publique reste le meilleur endroit pour crier haut et fort ce que l'on a à dire, et je suis pas mal sûr que la populace ne demande qu'à écouter plus souvent qu'on ne l'imagine. Surtout si on en reviens aux choses les plus simples de la vie, celles qui touchent les gens peu importe leur culture, leur langue, leur croyance.

C'est pour cette raison que je voue le plus grand respect aux gens qui forment les nombreuses cellules d'Improv Everywhere qui se font un plaisir de causer des scènes sur la place publique à travers les États-Unis. Ça part souvent d'une idée toute simple et ça prend des proportions démesurées tellement les gens dans la rue embarquent. Pis moi je trouve ça beau, moi j'aimerais ça être là, participer, toucher et être touché.

Me semble que c'est un peu ça la vie... non?