mercredi 8 avril 2009

Les carnets d'un politisé 2

Y'avait tellement de poissons dans le fleuve ce jour là que le niveau de l'eau monta d'au moins 2 pieds. Vrai comme chu là, ça bouillonnait, ça frétillait, ça bullait caliss! Y'en avait partout. Partout! Pis dans sa barque, j'ai vu Hermogène Rossignol, le gros Ross, qui ramait vers le creux, en plein dans un gros banc d'achigans. Ça moussait tellement on jur'rait qui ramait dans un nuage. Pis là y m'a aperçu, les yeux gros comme des lunes pis la yeule à terre su' la rive. Y m'a envoyé la main comme si rien était. Y souriait comme si c'tait normal qui aille autant de poissons su' l'Laurent qu'd'âmes en enfer. "La pêche va êt'e bonne aujourd'hui" qui a dit en dégoupillant la première grenade qui se trouvait dans une caisse posée au fond de sa barque. La pêche va êt'e bonne.

Deuxième partie : Un vote pour moi est un vote pour un retour vers l'avenir, celui où on va par en avant.


Maintenant que notre électorat est motivé, présent et vocal, il est temps d'élire un chef et un gouvernement qui aura la lourde tâche de le représenter. Le système québécois actuel, la démocratie parlementaire, est de toute évidence complètement désuet et archaïque. Il faut le changer. Voici un résumé de comment il (ne) marche (pas) : au plus tard tout les cinq ans, au choix du premier ministre, le peuple élit un représentant qui fait parti d'un groupe, si ce groupe obtient une majorité, celui-ci forme un gouvernement. Il appartient ensuite à ces élus de choisir qui d'entre eux occupera la position de premier ministre. Se n'est donc pas la population qui choisi le chef mais bien le parti qui obtient une majorité. C'est un problème car de nos jours, le parti, l'idéologie, ne s'accompagne que très rarement d'un décideur, d'un homme de vision. Surtout pour les vieux parties dont les fondateurs se sont depuis longtemps transformé en engrais pour plante. L'ADQ a parfaitement illustré comment se fonde les mouvements politiques. Les raz de marées idéologiques. Un individu, une vision, des idées, une étincelle qui réveille les gens. C'est ce feu que notre mode de scrutin doit encourager. Et il n'y parvient pas, ou si peu.

Je veux rester politiquement neutre dans cette série de billets mais je me permettrai tout de même ce petit commentaire pour illustrer mon propos : Jean Charest, le premier ministre actuel, n'est rien d'autre qu'un administrateur publique glorifié. Il n'a aucune vision d'avenir, une idéologie assez neutre, et s'en remet toujours à quelqu'un d'autre pour porter le blâme. Il sait gérer un État. Mais il est incapable de diriger un peuple. Le système qui l'a porté au pouvoir est donc clairement défectueux. Ce n'est absolument pas de sa faute. Cessez de le blâmer. C'est vous et moi qui avons accouché de ce gouvernement. Lui n'en est que la victime.

Pour régler cet épineux problème, je vous offre ni plus ni moins que la bonne vieille république. C'est un bien meilleur système et c'est celui qui sera le notre. Un système qui placera à la tête de l'État un homme ou une femme qui devra renier son allégeance politique lors de son élection et qui devra diriger la nation pendant 5 années ferme. C'est le décideur, celui qui mettra en action un plan qu'il aura soumis à la population lors d'une campagne électorale. Comme ce leader sera élu par un scrutin proportionnel à un tour, son plan se devra d'être inspiré et bien senti car vous serez impitoyable et ne vous contenterez jamais du médiocre et de l'idée pauvre. Lors de ce même vote, vous élirez aussi un représentant en chambre. Un député qui, comme en ce moment, défendra vos intérêts au gouvernement et surveillera le président en approuvant ou en rejetant ses idées. Je suis magnanime. Que vous élisez cette chambre par une majorité de régions administratives ou à la courte paille m'est égal. C'est vous qui voyez. Peut-être aussi voudrez vous un Sénat élu par suffrage universel proportionnel? Juste pour être sûr? Une chose est certaine cependant : les élections sont à date fixe et toujours un dimanche. Ok? Cool.

Les détails de votre république sont beaucoup trop subtils pour la taille modeste de ce blog et peuvent en effet paraitre vaseux aux yeux du politologue averti. Je ne possède ni l'espace ni la connaissance nécessaire pour les traiter ici. Juste une vague idée d'un Québec qui me tente. Je n'insulterai donc pas d'avantage l'intelligence des plus instruits d'entre vous en tentant de charcuter avec précision. L'important en fait, c'est d'avoir placé quelqu'un tout en haut. Un décideur qui aura la lourde tâche de porter le fardeau de tout les bulletins de vote qui l'auront élevé au pouvoir peu importe le nom de son titre et les finasseries du système qui l'anime.

(À suivre)

4 commentaires:

Olivier a dit…

J'te lis marcan!

Marcand Pioche a dit…

Shit attend faut je change des phrase pas bonnes!

Marcand Pioche a dit…

Bon c'est mieux. Faut que j'arrête de publier avant d'être certain de ma shot.

Vieille École a dit…

Encore faut-il trouver un chef... ça c'est pas gagné!

Le charsime et la politique, là où ça faisait la norme avant, c'est devenu une aiguille dans une botte de foin!